Mini CV

Publié le par Hesiem

Percée phénoménale un après-midi d'octobre 1975 et premiers cris de colère quand le chirurgien ne trouve rien d'autre à faire que de me tapoter les fesses. Non mais !

S'en suit une longue période d'apprentissage de la vie qui dure, qui dure, qui dure… des années.


Le déclic: Année de première (Préparation d'un Bac B - Sc. Eco), fin du premier trimestre… c'est la révélation: Je me rends compte qu'il est beaucoup plus gratifiant de bosser et d'obtenir une bonne note plutôt que de recourir à la pompe. Un an et quelques mois plus tard, je passe mon Bac en ne bossant que trois matières: Les Maths (18/20), l'éco (14/20) et l'histoire géo (17/20).

Des années fac qui riment avec vacances club Med:

Je commence par un DUT GEA (Gestion des Entreprises…), une formation excellente dont les matières dominantes sont la comptabilité, la finance et le droit d'entreprise. On est pas nombreux, on bosse de 8h du mat jusqu'à 18h… bref c'est pas encore le club Med, mais j'apprends tout pendant ces deux années.

Apres le DUT, je goûte à l'international - C'est le premier tournant de ma vie ! Dans le cadre d'un échange entre l'IUT et la Newcastle Business School, je pars un an et je valide un Bachelor of Arts in International Business Administration. C'est vrai qu'on passe plus de temps à sortir dans les pubs qu'à bosser les cours, mais cette expérience est géniale car je découvre un système et un style de vie diffèrent et je rencontre des gens d'une autre culture.

BA en poche, je rentre en France… ou je dois valider une Licence (pas encore d'équivalence des diplômes à cette époque). C'est donc une année de perdue en Licence IUP (MSG - IAE Lyon III) - Je refais les même cours d'IUT et de BA mais en beaucoup moins intéressant. Le système de la fac française m'écœure: On passe nos heures à recopier les paroles du prof… Franchement inutile ! Y a des bouquins pour ca ! Bref, l'année de Maîtrise je la passe en Suède dans la charmante ville de Lund. La ca bosse dure, mais on fait aussi pas mal la fête, sauf pendant les périodes d'examens. Les profs sont excellents, les cours sont excellents, les étudiants sont excellents… tout baigne en Suède ! J'obtiens ma Maîtrise avec mention Bien.

Re-retour en France… re-galère… 1999: la France, ces 11% de chômeurs, etc. Je postule pour le DESS Management Franco-Chinois de Nantes. Malheureusement ou heureusement je ne suis que sur la liste d'attente. Ca n'entrave en rien ma détermination et j'atterris à Taibei en Novembre. C'est le début d'une nouvelle vie.

Taiwan, 3 ans de bonheur:


Je débarque sur l'île sans parler un mot de chinois. Je découvre des gens optimistes, enthousiastes, francs… j'me mets au chinois. Je me transforme en prof d'anglais pendant un mois.


Début 2000, mes finances sont au plus mal, ce qui m'oblige à chercher un job a mi-temps. Par l'intermédiaire de la liste de diffusion des Français de Taiwan je rencontre un américain (Neal Stovicek) passionné par la France et la Finance. Il devient mon mentor et me fait rentrer dans la société de courtage en bourse pour qui il travail. Je travail à mi-temps (au noir) les 2 premières années. Je crée le site Internet (
TaiwanResearch.com) de la International Business Division qui s'occupe des Investisseurs Institutionnels étrangers qui investissent dans les actions tech Taiwanaises (UMC, TSMC, Winbond, etc.), je refonde complètement la charte graphique des supports de recherche financière. Finalement en 2002, j'obtiens un visa de travail et un vrai contrat de travail avec cette société. Partag
é entre le Trading Desk le matin et la recherche financière l'après-midi, je me rends compte que les mouvements erratiques des marchés financiers me laissent indifférents et j'ai besoin de trouver une nouvelle voie: Ca sera la Chine continentale.

Spleen in Beijing:

Je débarque à Pékin en janvier 2003. Premier jour, première arnaque au Taxi - Welcome to China. Je bosse, dans le cadre du VIE (Volontariat International Entreprise), pour un boite française qui vend du matériel électronique de Défense. Petit bureau de représentation, mentalité franco-française, secrétaire qui se prend pour la VP de la boite. Le contexte n'est pas génial mais j'apprends beaucoup de chose sur la façon de faire du business en chine… le fameux "guanxi".

Début 2005 et fin du VIE, je change de boite… mais je continue sur ma lancée à manager du "guanxi" de façon rigoureuse.

Plutôt long pour un mini CV…


 

Publié dans Hesiem

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M
très intéressant de lire ton parcours!<br /> <br /> ça donne des idées... et ça fait se demander ce qu'on aurait pu faire pendant 3 ans plutôt que d'attendre la fin de ces foutues études :(<br /> <br />
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H
Albert,<br /> <br /> Je suis sur que tu l'as déjà lu et même si c'est le cas tu peux toujours relire l'article d'Alexia sur sa vie d'expat':<br /> <br /> http://city-of-life.over-blog.com/article-387789.html
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H
Tiens donc !!! Nounours est de retour. J't'avais déjà vu roder sur le blog d'Alexia (j'avais reconnu ton style... particulier). Bon bref content de voir que tu t'es reformé, comme au bons vieux jours de la Révolution Culturelle. A quand le http://ber.over-blog.com ?
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N
Tiens, nobagou te laisse un lien sur une affaire qui s'est passée a Taiwan. Ca te rappelera ton experience de prof. Il en a fallu du guanxi pour monter un traffic pareil et de demonter aussi... ;-0<br /> <br /> http://www.taipeitimes.com/News/front/archives/2005/08/28/2003269438<br /> <br /> P.S: J'ai bien envie de parler de cela au sujet de l'homme blanc sur bloghaski, mais je crains les derapages... Ca manque d'histoires croustillantes dans la capitale en ce moment. J'espere que tu en trouveras d'autres. Bien å toa (l'ours reformé)
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M
Perdu à quanzhou, fujian, le "guanxi " m'est primordiale si je veux avoir un minimum de vie sociale et puis dans le boulot : un coup de main rendu m'apporte 10 fois plus qu'un coup de gueule à la française et généralement ça ne coute pas plus qu'un petit thé, une petite mise au point et quelques coups de téléphone: sinon quelle misère de se battre contre les fournisseurs et une société multimillénaire... <br /> Bon en contrepartie il faut se taper un mal de dos à force de porter les milliards de business card dans son sac, mais on fait avec ce qu'on a.
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