Sous le soleil de Pékin
Cela fait quelques jours qu'une méchante canicule s'acharne sur nous à Pékin. C'est terrible, mais la journée il fait facilement plus de 35 degrés. Un ami m'a dit qu'il a fait 38 degrés cet après-midi. Parait-il qu'au dessus de 39 degrés, on est pas obligé d'aller taffer... Impossible de marcher dans la rue sans sentir des clochettes se former sur la peau et le matin je n'ai rien trouvé de mieux que de parcourir les 300 mètres qui me séparent du bureau en scooter, sans quoi j'arrive complètement trempé, le costume cravate ne se prêtant pas trop à cette période de grosse chaleur.
Même le soir, ca continue. Hier sur la terrasse du Susie Wong, j'essayais de cacher la grosse auréole en formation sur ma chemise. Mais y avait pas que sous la chemise que ca commençait à perler... Malgré les bières bien fraîches ca pissait de partout: sur le front, dans le dos, sous les bras, dans le cou, ainsi que dans d'autres recoins de mon corp en ébullition...
Le midi, c'est le summum: impossible de s'attabler à une des nombreuses terrasses de Sanlitun. Les terrasses se sont transformées en curs de centrales nucléaires et mes petits globules rouges sont trop vite échauffés par la réaction atomique qui fait que je me retrouve trempé dans les 5mn qui suivent avec l'impossibilité d'avaler quoi que ce soit si ce n'est un bon coca bien frais.
Et ce n'est pas fini, après avoir bien suer, il faut affronter le froid glacial qui règne dans le bureau. La bouche d'aération de la clim' est située juste au-dessus de ma tête et me souffle une brise du pole Nord que je suis très loin d'apprécier. Résultat, j'ai chopé une bonne crève des familles. Donc plus de clim' à la maison (insupportable quand on est malade) et j'ai barricadé celle du bureau avec les moyens du bord. Fallait le voir l'étranger, s'agiter debout sur son bureau avec les bras tendus vers le plafond.
Vivement des jours meilleurs. J'ose pas imaginer les travailleurs qui s'acharnent à la tache sur les milliers de chantiers de Pékin.